Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

surnom, dit Rose-Pompon assez étonnée à son tour ; elle s’appelle Céphise Soliveau ; c’est mon amie.

— Ah ! c’est votre amie ? dit Rodin en réfléchissant.

— Oui, monsieur, mon amie intime…

— Et vous l’aimez ?

— Comme une sœur… Pauvre fille ! je fais ce que je peux pour elle ! et ce n’est guère… Mais comment un respectable homme de votre âge connaît-il la reine Bacchanal ?… Ah ! ah ! c’est ce qui prouve que vous portez des faux noms…

— Ma chère fille ! je n’ai plus envie de rire maintenant, dit si tristement Rodin, que Rose-Pompon, se reprochant sa plaisanterie, lui dit :

— Mais enfin, comment connaissez-vous Céphise ?

— Hélas ! ce n’est pas elle que je connais… mais un brave garçon qui l’aime comme un fou !…

— Jacques Rennepont ?…

— Autrement dit Couche-tout-Nu… À cette heure, il est en prison pour dettes, reprit Rodin avec un soupir. Je l’y ai vu hier.

— Vous l’avez vu hier ? Mais comme ça se trouve ! dit Rose-Pompon en frappant dans ses mains ; alors, venez vite, venez tout de suite