chez Philémon ; vous donnerez à Céphise des nouvelles de son amant… elle est si inquiète !…
— Ma chère fille… je ne voudrais lui donner que de bonnes nouvelles de ce digne garçon, que j’aime malgré ses folies ; car, qui n’en a pas fait… de folies ? ajouta Rodin avec une indulgente bonhomie.
— Pardieu !… dit Rose-Pompon en se balançant sur ses hanches comme si elle eût été encore costumée en débardeur…
— Je dirai plus, ajouta Rodin, je l’aime à cause de ses folies ; car, voyez-vous, on a beau dire, ma chère fille, il y a toujours un bon fonds, un bon cœur, quelque chose enfin, chez ceux qui dépensent généreusement leur argent pour les autres.
— Eh bien ! tenez, vous êtes un très-brave homme, vous ! dit Rose-Pompon, enchantée de la philosophie de Rodin. Mais pourquoi ne voulez-vous pas venir voir Céphise pour lui parler de Jacques ?…
— À quoi bon lui apprendre ce qu’elle sait ? Que Jacques est en prison ?… Ce que je voudrais, moi, ce serait tirer ce digne garçon d’un si mauvais pas…
— Oh ! monsieur, faites cela, tirez Jacques de prison, s’écria vivement Rose-Pompon, et nous vous embrassons, nous deux Céphise.