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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/365

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mais non pas avec elle, car pour mille raisons elle m’inspirait une aversion légitime.

— Mais au fait, ma chère demoiselle, ma remarque n’était pas juste ; c’est là plus qu’ailleurs où, devant vous surtout, on devait garder le silence sur cette association, et c’est pourtant grâce à elle que madame de Saint-Dizier a joui d’une si redoutable influence dans le monde sous le dernier règne… Eh bien ! sachez-le donc ! C’est le concours de cette association qui rend l’abbé d’Aigrigny un homme si dangereux ; par elle il a pu surveiller, poursuivre, atteindre différents membres de votre famille, ceux-ci en Sibérie, ceux-là au fond de l’Inde, d’autres enfin au milieu des montagnes de l’Amérique, car, je vous l’ai dit, c’est par hasard avant-hier, en compulsant les papiers de l’abbé d’Aigrigny, que j’ai été mis sur la trace, puis convaincu de son affiliation à cette compagnie, dont il est le chef le plus actif et le plus capable.

— Mais, monsieur, le nom… le nom de cette compagnie, dit Adrienne.

— Eh ! bien !… c’est…

Et Rodin s’arrêta.

— C’est…, reprit Adrienne, aussi intéressée que Dagobert et que la Mayeux, c’est… ?

Rodin regarda autour de lui, ramena par un