Aller au contenu

Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/442

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’était rendu depuis quelques jours à l’hôtel Saint-Dizier, il n’y aurait plus de doutes à avoir sur sa trahison…

— En effet, dit Adrienne de plus en plus inquiète, eh bien ?

— Mademoiselle m’ayant chargée de surveiller le déménagement du pavillon, il y restait différents objets ; pour me faire ouvrir l’appartement, il fallait m’adresser à madame Grivois ; j’avais donc un prétexte de retourner à l’hôtel.

— Ensuite… Florine… ensuite ?

— Je tâchai de faire parler madame Grivois sur M. Rodin ; mais ce fut en vain.

— Elle se défiait de vous, mademoiselle, dit la Mayeux. On devait s’y attendre.

— Je lui demandai, continua Florine, si l’on avait vu M. Rodin à l’hôtel depuis quelque temps… Elle répondit évasivement. Alors, désespérant de rien savoir, reprit Florine, je quittai madame Grivois, et pour que ma visite n’inspirât aucun soupçon, je me rendais au pavillon, lorsqu’en détournant une allée, que vois-je ? à quelques pas de moi, se dirigeant vers la petite porte du jardin… M. Rodin, qui croyait sans doute sortir plus secrètement ainsi.

— Mademoiselle !… vous l’entendez, s’écria