Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/56

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— Lisez-le donc, alors…

À peine le révérend père eut-il jeté les yeux sur ce billet, qu’un vif rayon d’espoir illumina sa physionomie jusqu’alors désespérée ; serrant alors la main du socius avec une expression de profonde reconnaissance, il lui dit à voix basse :

— Vous avez raison… Gabriel est à nous…





III


Le retour.


Le père d’Aigrigny, avant d’adresser la parole à Gabriel, se recueillit profondément ; sa physionomie, naguère bouleversée, se rassérénait peu à peu. Il semblait méditer, calculer les effets de l’éloquence qu’il allait déployer sur un thème excellent et d’un effet sûr, que le socius, frappé du danger de la situation, lui avait tracé en quelques lignes rapidement écrites au crayon, et que, dans son abattement, le révérend père avait d’abord négligé.

Rodin reprit son poste d’observation auprès