entra, malgré les efforts d’un domestique, en disant d’une voix altérée :
— Je vous dis qu’il faut qu’à l’instant je parle à votre maître…
À cette voix, à la vue de cette femme pâle, défaite, éplorée, M. Hardy oubliant M. de Blessac, Rodin, la trahison infâme, recula d’un pas, en s’écriant :
— Madame Duparc ! vous ici !… qu’y a-t-il ?
— Ah ! monsieur… un grand malheur…
— Marguerite !… s’écria M. Hardy d’une voix déchirante.
— Elle est partie !… monsieur…
— Partie !… reprit M. Hardy aussi terrifié que si la foudre eût éclaté à ses pieds. Marguerite est partie ! répéta-t-il.
— Tout est découvert. Sa mère l’a emmenée… il y a trois jours ! dit la malheureuse femme d’une voix défaillante.
— Partie… Marguerite… ça n’est pas vrai ! On me trompe…, s’écria M. Hardy.
Et sans rien entendre, éperdu, épouvanté, il se précipita hors de sa maison, courut à la remise, et sautant dans sa voiture, qui, attelée de chevaux de poste, attendait M. de Blessac, il dit au postillon :
— À Paris, ventre à terre !…