la contemplation de ce site et par les idées qu’il éveillait en son cœur, elle ne songeait nullement à ce qui se passait dans la salle.
Il se passait pourtant quelque chose d’assez curieux à l’avant-scène qui, restée vide jusqu’alors, faisait face à la loge d’Adrienne.
La porte de cette loge s’était ouverte.
Un homme de quarante ans environ, au teint bistré, y était entré ; vêtu à l’indienne d’une longue robe d’étoffe de soie orange, serrée à sa taille par une ceinture verte, il portait son petit turban blanc ; après avoir disposé deux chaises sur le devant de la loge et regardé un instant de côté et d’autre dans la salle, il tressaillit ; ses yeux noirs étincelèrent, et il ressortit vivement.
Cet homme était Faringhea.
Cette apparition causait déjà dans la salle une surprise mêlée de curiosité ; la majorité des spectateurs n’avait pas, comme Adrienne, mille raisons d’être absorbée par la seule contemplation d’un décor pittoresque.
L’attention publique augmenta en voyant entrer dans la loge d’où venait de sortir Faringhea, un jeune homme d’une rare beauté, aussi vêtu à l’indienne d’une longue robe de cachemire blanc à manches flottantes, et coiffé d’un turban écarlate rayé d’or, comme sa ceinture,