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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/128

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petite est folle de cet Indien… Je viens de surprendre un regard… qui dit beaucoup de choses.

— À quoi bon tant de pénétration, ma bonne Julie ? dit doucement Adrienne ; quel intérêt avons-nous à lire… dans le cœur de cette jeune fille ?…

— Si elle aime son sultan… elle a bien raison, dit le marquis en lorgnant à son tour, car de ma vie je n’ai rencontré quelqu’un de plus admirablement beau que cet Indien ; je ne le vois que de profil, mais ce profil est pur et fin comme un camée antique… Ne trouvez-vous pas, mademoiselle ? ajouta le marquis en se penchant vers Adrienne. Il est bien entendu que c’est une simple question d’art… que je me permets de vous adresser…

— Comme objet d’art, répondit Adrienne, en effet, c’est fort beau.

— Ah çà ! dit la marquise, elle est impertinente, cette petite ! Ne voilà-t-il pas qu’elle nous lorgne !…

— Bien ! dit le marquis, et la voilà qui met sans façon sa main sur l’épaule de son Indien pour lui faire sans doute partager l’admiration que vous lui inspirez, mesdames…

En effet, Djalma, jusqu’alors distrait par la vue du décor qui lui rappelait son pays, était