lemment éclater de rire aux nez du bonhomme Choléra.
Le bonhomme Choléra, cadavéreux Géronte, était à demi enveloppé d’un suaire ; son masque de carton verdâtre, aux yeux rouges et creux, semblait incessamment grimacer la mort d’une manière des plus réjouissantes ; sous sa perruque à trois marteaux congrûment poudrée et surmontée d’un bonnet de coton pyramidal, son cou et un de ses bras, sortant aussi du linceul, étaient teints d’une belle couleur verdâtre ; sa main décharnée, presque toujours agitée d’un frisson fiévreux (non feint, mais naturel), s’appuyait sur une canne à bec de corbin ; il portait enfin, comme il convient à tout Géronte, des bas rouges à jarretières bouclées et de hautes mules de castor noir.
Ce grotesque représentant du choléra était Couche-tout-Nu.
Malgré une fièvre lente et dangereuse, causée par l’abus de l’eau-de-vie et par la débauche, fièvre qui le minait sourdement, Jacques avait été engagé par Morok à concourir à cette mascarade.
Le dompteur de bêtes, vêtu en roi de carreau, figurait le Jeu.
Le front ceint d’un diadème de carton doré, sa figure impassible et blafarde, entourée d’une