sante de Gabriel, debout en dehors de la grille du chœur.
— L’empoisonneur est ici caché dans un coin, cria le carrier. Il faut forcer ce curé à nous le rendre, le brigand…
— Il en répond.
— C’est lui qui l’a fait se sauver dans l’église.
— Il payera pour tous les deux, si on ne trouve pas l’autre.
À mesure que s’effaçait la première impression de respect involontairement ressentie par la foule, les voix s’élevaient davantage et les visages devenaient d’autant plus farouches, d’autant plus menaçants, que chacun avait honte d’un moment d’hésitation et de faiblesse.
— Oui, oui ! s’écrièrent plusieurs voix tremblantes de colère ; il nous faut la vie de l’un ou la vie de l’autre.
— Ou de tous les deux…
— Tant pis, pourquoi ce calottin veut-il nous empêcher d’écharper notre empoisonneur ?
— À mort ! à mort !
À cette explosion de cris féroces qui retentit d’une façon effrayante au milieu des gigantesques arceaux de la cathédrale, la foule ivre de rage se précipita vers la grille du chœur, à la porte duquel se tenait Gabriel.
Le jeune missionnaire, qui, mis en croix par