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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/371

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— Je comprends toujours Votre Révérence, lui dit le père d’Aigrigny ; mais d’abord calmez-vous. Tout à l’heure, si besoin est, je vous donnerai ce qu’il vous faut pour écrire.

Deux coups frappés fortement, non pas à la porte de la chambre de Rodin, mais à la porte extérieure de la pièce voisine, interrompirent cette scène ; par prudence, et pour que son entretien avec Rodin fût plus secret, le père d’Aigrigny avait prié M. Rousselet de se tenir dans la première des trois chambres.

Le père d’Aigrigny, après avoir traversé la seconde pièce, ouvrit la porte de l’antichambre, où il trouva M. Rousselet, qui lui remit une enveloppe assez volumineuse, en lui disant :

— Je vous demande pardon de vous avoir dérangé, mon père, mais l’on m’a dit de vous remettre ces papiers à l’instant même.

— Je vous remercie, M. Rousselet, dit le père d’Aigrigny.

Puis il ajouta :

— Savez-vous à quelle heure M. Baleinier doit revenir ?

— Mais il ne tardera pas, mon père… car il veut faire avant la nuit l’opération si douloureuse qui doit avoir un effet décisif sur l’état du père Rodin, et je prépare ce qu’il faut pour cela, ajouta M. Rousselet en montrant un appareil