ajouta-t-il en s’adressant à Rodin, si votre état vous permet d’entendre…
Rodin fit un geste à la fois si suppliant et si désespéré, que le père d’Aigrigny sentit qu’il y aurait au moins autant de danger à se refuser au désir de Rodin qu’à s’y rendre ; se tournant donc vers le cardinal toujours inconsolable de n’avoir pu utiliser le secret du jésuite, il lui dit avec une respectueuse déférence en lui montrant la lettre :
— Votre Éminence permet-elle ?
Le prélat inclina la tête et répondit :
— Vos affaires sont aussi les nôtres, mon cher père, et l’Église doit toujours se réjouir de ce qui réjouit votre glorieuse compagnie.
Le père d’Aigrigny décacheta l’enveloppe ; plusieurs notes d’écritures différentes y étaient renfermées.
Après avoir lu la première, ses traits se rembrunirent tout à coup, et il dit d’une voix grave et pénétrée :
— C’est un malheur… un grand malheur…
Rodin tourna vivement la tête vers lui, et le regarda d’un air inquiet et interrogatif.
— Florine est morte du choléra, reprit le père d’Aigrigny, et ce qu’il y a de fâcheux, ajouta le révérend père en froissant la note entre ses mains, c’est qu’avant de mourir, cette