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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/41

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il était grand, très-mince et d’une tournure encore svelte, presque juvénile ; il avait le front haut et chauve, les cheveux blancs et courts, des favoris gris taillés en croissant, la figure longue, le nez aquilin, des yeux bleus très-pénétrants et des dents encore fort belles.

— Monsieur le comte de Montbron ! dit Georgette en ouvrant la porte.

Le comte entra, et alla baiser la main d’Adrienne avec une sorte de familiarité paternelle.

— Allons ! se dit M. de Montbron, tâchons de savoir la vérité que je viens chercher, afin d’éviter peut-être un grand malheur.





III


Les aveux.


Mademoiselle de Cardoville, ne voulant pas laisser pénétrer la cause des violents sentiments qui l’agitaient, accueillit M. de Montbron avec