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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/435

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sans nombre qu’engendre une telle misère ? »

Que se passerait-il parmi nos législateurs ?

Sans doute ils répondraient… douloureusement navrés (il faut le croire) de leur impuissance :

« Hélas ! c’est désolant, nous gémissons de si grandes misères ; mais nous ne pouvons rien. »

Nous ne pouvons rien !

De tout ceci la morale est simple, la conclusion facile et à la portée de tous… de ceux qui souffrent surtout ;… et ceux-là, en nombre immense, concluent souvent… concluent beaucoup, à leur manière… et ils attendent.

Aussi un jour viendra peut-être où la société regrettera bien amèrement sa déplorable insouciance ; alors les heureux de ce monde auront de terribles comptes à demander aux gens qui, à cette heure, nous gouvernent, car ils auraient pu, sans crise, sans violences, sans secousse, assurer le bien-être du travailleur et la tranquillité du riche.

Et en attendant une solution quelconque à ces questions si douloureuses, qui intéressent l’avenir de la société… du monde peut-être, bien des pauvres créatures, comme la Mayeux, comme Céphyse, mourront de misère et de désespoir.

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