Gabriel, prêtre sublime, oh ! sublime… l’idéal du vrai chrétien… le digne frère adoptif de M. Agricol, j’ai entrepris courageusement la lutte. Que vous dirai-je, mon enfant ? l’accomplissement de ces devoirs, l’espérance incessante de vous retrouver, ont apporté quelque adoucissement à ma peine ; si je n’en ai pas été consolée, j’en ai été distraite ;… votre tendre amitié, l’exemple de votre résignation, feront le reste, je le crois… j’en suis sûre… et j’oublierai ce fatal amour…
Au moment où Adrienne disait ces mots, on entendit des pas rapides dans l’escalier, et une voix, jeune et fraîche, qui disait :
— Ah ! mon Dieu ! cette pauvre Mayeux !… comme j’arrive à propos ! Si je pouvais au moins lui être bonne à quelque chose !
Et presque aussitôt Rose-Pompon entra précipitamment dans la mansarde.
Agricol suivit bientôt la grisette, et, montrant à Adrienne la fenêtre ouverte, tâcha par un signe de lui faire comprendre qu’il ne fallait pas parler à la jeune fille de la fin déplorable de la reine Bacchanal.
Cette pantomime fut perdue pour mademoiselle de Cardoville.
Le cœur d’Adrienne bondissait de douleur, d’indignation, de fierté, en reconnaissant la