Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/523

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que vous avez demain une entrevue avec M. Hardy.

— Je ne l’ai pas oublié, mademoiselle, non plus que vos offres généreuses.

— C’est tout simple ; il est des miens ; répétez-lui bien ce que je vais d’ailleurs lui écrire ce soir, que tous les fonds qui lui sont nécessaires pour rétablir sa fabrique sont à sa disposition ; ce n’est pas seulement pour lui que je parle, mais pour cent familles réduites à un sort précaire… Suppliez-le surtout d’abandonner au plus tôt la funeste maison où il a été conduit ; pour mille raisons, il doit se défier de tout ce qui l’entoure.

— Soyez tranquille, mademoiselle…, la lettre qu’il m’a écrite, en réponse à celle que j’étais parvenu à lui faire remettre secrètement, était courte, affectueuse, quoique bien triste ; il m’accorde une entrevue ; je suis sûr de le décider… à quitter cette triste demeure, et peut-être à l’emmener avec moi ; il a toujours eu tant de confiance dans mon dévouement !

— Allons, bon courage, M. Agricol, dit Adrienne, en mettant son manteau sur les épaules de la Mayeux et en l’enveloppant avec soin ; partons, car il se fait tard. Aussitôt arrivée chez moi, je vous donnerai une lettre pour