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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/82

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nager entre deux eaux, la natation vous a été inutile en cette circonstance… et vous m’avez simplement ouvert une porte… qui devait inévitablement s’ouvrir plus tard.

— Très-bien ! ma chère enfant, dit le comte en riant aux éclats de la réponse d’Adrienne.

— Je sais, monsieur, que vos excellents soins ne se sont pas étendus qu’à moi… Les filles de M. le maréchal Simon lui ont été ramenées par vous ;… mais il est à croire que les réclamations de M. le maréchal duc de Ligny, au sujet de ses enfants, n’eussent pas été vaines. Vous avez été jusqu’à rendre à un vieux soldat sa croix impériale, véritable relique sacrée pour lui ; c’est très-touchant… Vous avez enfin démasqué l’abbé d’Aigrigny et M. Baleinier… mais j’étais moi-même décidée à les démasquer… Du reste, tout ceci prouve que vous êtes, monsieur, un homme d’infiniment d’esprit…

— Ah ! mademoiselle ! fit humblement Rodin.

— Rempli de ressources et d’invention…

— Ah ! mademoiselle !…

— Ce n’est pas ma faute si dans notre long entretien chez M. Baleinier, vous avez trahi cette supériorité qui m’a frappée, je l’avoue, profondément frappée… et dont vous semblez assez embarrassé à cette heure… Que vou-