Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/70

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s’adressant à Agricol avec impatience, en se rapprochant de lui :

— Je vous ai déjà fait observer que votre présence ici était déplacée.

Mais Agricol, sans lui répondre et sans se tourner vers lui :

— M. Hardy, ayez donc la bonté de dire à cet homme de s’en aller… Mon père et moi, nous le connaissons ; il le sait bien.

Puis, se retournant seulement alors vers le révérend père, le forgeron ajouta durement, en le toisant avec une indignation mêlée de dégoût :

— Si vous tenez à entendre ce que j’ai à dire à M. Hardy, sur vous… monsieur, revenez tout à l’heure ; mais, à présent, j’ai à parler à mon ancien patron de choses particulières, et à lui remettre une lettre de mademoiselle de Cardoville, qui vous connaît aussi… malheureusement pour elle.

Le jésuite resta impassible et répondit :

— Je me permettrai, monsieur, de vous dire que vous intervertissez un peu les rôles… Je suis ici chez moi, où j’ai l’honneur de recevoir M. Hardy : c’est donc moi qui aurais le droit et le pouvoir de vous faire sortir à l’instant d’ici, et…

— Mon père, de grâce ! dit M. Hardy avec