Aller au contenu

Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 1.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de ce pouvoir ?… dans le cas où il aurait l’audace de violer la Constitution, cette arche sainte de la république, que nous défendrions au prix de notre sang ! Quoi ! vous désespérez, parce que, depuis dix-huit mois, nous avons lutté, quelque peu souffert ?… Ah ! ce n’est pas pendant dix-huit mois que nos pères ont souffert, ont lutté ; c’est pendant plus de dix-huit siècles… Et si chaque génération a eu ses martyrs, elle a eu ses conquêtes !… et de ces martyrs, de ces conquêtes, vous allez voir les pieuses reliques, les glorieux trophées… Venez, mes enfants, suivez-moi.

Et ce disant, M. Lebrenn se dirigea, suivi de sa famille, dans la chambre aux volets fermés, où le fils, la fille et le gendre du marchand entraient pour la première fois.