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CHAPITRE IV.


Le gladiateur Mont-Liban. — Siomara. — Le lion amoureux. — Siomara reconnaît Sylvest. — Ce qui est advenu à Sylvest et à sa sœur depuis leur séparation. — Sylvest, arrêté chez Siomara, est ramené chez le seigneur Diavole, et ensuite conduit au cirque pour être livré aux bêtes féroces lors du prochain spectacle.




Sylvest toujours fuyant la poursuite de l’eunuque, aperçut, à l’extrémité du couloir, une vive lumière, se précipita de ce côté, reconnut le vestibule, tira le verrou intérieur de la porte de la rue ; il se crut sauvé ; mais, au moment où il mettait le pied dehors, il se trouva en face d’un homme d’une taille gigantesque, qui, d’une main de fer, le saisit à la gorge, le rejeta au loin dans le vestibule, puis verrouilla la porte en dedans, au moment où l’eunuque arrivait essoufflé en criant :

— Belphégor !… Belphégor !…

À la vue du géant, l’eunuque, reculant de deux pas, s’écria d’un air courroucé :

— Mont-Liban !… toi ici !…

— Mort et massacre !… — s’écria le gladiateur d’un ton menaçant ; — la belle Gauloise ne se jouera pas plus longtemps de moi… Depuis la chute du jour, je suis embusqué dans une maison en face de celle-ci… J’ai vu venir ce misérable esclave, accompagné de son maître,