Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 3.djvu/268

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nait Victoria, détruisirent encore une fois ma défiance à l’égard de l’ancien gouverneur de Gascogne ; je me persuadai aussi, chose d’ailleurs rigoureusement croyable d’après les antécédents d’Eustache, que l’horrible meurtre dont il s’était rendu coupable n’avait eu d’autre motif qu’une jalousie féroce, exaltée jusqu’à la folie furieuse par la récente et haute fortune de son ami.

J’ai tenu la promesse faite au bon et brave Marion à sa dernière heure. Sa mort a été attribuée à un meurtrier inconnu, mais non pas à Eustache. J’avais rapporté son épée à Victoria, aucun soupçon ne plana donc sur ce scélérat, qui ne reparut jamais ni à Mayence ni au camp. Les restes de Marion, pleuré par l’armée entière, reçurent les pompeux honneurs militaires dus au général et au chef de la Gaule.