Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 8.djvu/75

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grin, vos larmes souvent se confondront avec les siennes et vous sembleront moins amères ; — et, se retournant vers Guillaume Caillet et Adam-le-Diable, serrant dans ses mains les mains calleuses des deux paysans : — Adieu ! frères… n’oubliez pas vos promesses, je n’oublierai pas les miennes ; sachons attendre le jour de la justice et des grandes représailles.

— Voir ce jour-là… et venger ma fille, — répondit Guillaume Caillet ; — je pourrai mourir après.

Mahiet-l’Avocat, après avoir donné un cordial baiser sur la joue vermeille d’Alison qui tenait l’étrier, s’élança sur son cheval et, malgré la pluie et les ténèbres, reprit en hâte le chemin de Paris.