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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/153

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mouvements, la réflexion, la peur, l’instinct vital les devancèrent.

Le courage manqua au meurtrier, son bras armé retomba sur ses genoux.

Tortillard avait suivi ses mouvements d’un œil attentif ; lorsqu’il vit le dénouement inoffensif de cette velléité tragique, il s’écria en ricanant :

— Garçon, un duel !… plumez les canards…

Le Maître d’école, craignant de perdre la raison dans un dernier et inutile éclat de fureur, ne voulut pas, si cela se peut dire, entendre cette nouvelle insulte de Tortillard, qui raillait si insolemment la lâcheté de cet assassin reculant devant le suicide. Désespérant d’échapper à ce qu’il appelait, par une sorte de fatalité vengeresse, la cruauté de cet enfant maudit, le brigand voulut tenter un dernier effort en s’adressant à la cupidité du fils de Bras-Rouge.

— Oh ! — lui dit-il d’une voix presque suppliante — conduis-moi à la porte de ma