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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/154

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femme ; tu prendras tout ce que tu voudras dans sa chambre, et puis tu te sauveras ; tu me laisseras seul… tu crieras au meurtre, si tu veux ! On m’arrêtera, on me tuera sur la place… tant mieux !… je mourrai vengé, puisque je n’ai pas le courage d’en finir… Oh ! conduis-moi… conduis-moi ; il y a, bien sûr, chez elle de l’or, des bijoux ; je te dis que tu prendras tout… pour toi tout seul… entends-tu… pour toi tout seul… je ne te demande que de me conduire à la porte, près d’elle…

— Oui… j’entends bien ; vous voulez que je vous mène à sa porte… et puis à son lit… et puis que je vous dise où frapper, et puis que je vous guide le bras, n’est-ce pas ? Vous voulez enfin me faire servir de manche à votre couteau !… vieux monstre ! — reprit Tortillard avec une expression de mépris, de colère et d’horreur qui, pour la première fois de la journée, rendit sérieuse sa figure de fouine, jusqu’alors railleuse et effrontée. — On me tuerait plutôt… entendez-vous… que de me forcer à vous conduire chez votre femme.

— Tu refuses ?