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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/164

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Au travers de la fenêtre éclairée par une lune blafarde, qui blanchit la cime de quelques grands arbres agités par le vent, le Maître d’école se voit lui-même en dehors… collant à la vitre son horrible visage.

Il suit les moindres mouvements du petit vieillard avec des yeux flamboyant… puis il brise un carreau, ouvre la croisée, saute d’un bond sur sa victime, et lui enfonce un long couteau entre les deux épaules.

L’action est si rapide, le coup si prompt, si sûr, que le cadavre du vieillard reste assis sur la chaise…

Le meurtrier veut retirer son couteau… de ce corps mort.

Il ne le peut pas…

Il redouble d’efforts…

Ils sont vains.

Il veut alors abandonner son couteau…

Impossible…

La main de l’assassin tient au manche du poignard, comme la lame du poignard tient au cadavre de l’assassiné…