Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/214

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vas être mise à la porte — dit la veuve à Fleur-de-Marie.

— Il est donc vrai ! — s’écria madame Dubreuil à la laitière, qui tenait toujours Fleur-de-Marie par le bras ; — vous osez parler de la sorte à l’amie de ma fille ! Est-ce ainsi que vous reconnaissez mes bontés ; Voulez-vous laisser cette jeune personne tranquille ?

— Je vous respecte, madame, et j’ai de la reconnaissance pour vos bontés — dit la veuve en abandonnant le bras de Fleur-de-Marie ; — mais avant de m’accuser et de me chasser de chez vous avec mes enfants, interrogez donc cette malheureuse… Elle n’aura peut-être pas le front de nier que je la connais et qu’elle me connaît aussi…

— Mon Dieu, Marie, entendez-vous ce que dit cette femme ? — demanda madame Dubreuil au comble de la surprise.

— T’appelles-tu, oui ou non, la Goualeuse ? — dit la laitière à Marie.

— Oui… — dit la malheureuse à voix basse d’un air atterré et sans regarder madame Dubreuil. — Oui, on m’appelait ainsi…