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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/270

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en cheveux, portait une robe de velours noir montante, sur laquelle se découpait le merveilleux travail de son large col et de ses manchettes plates en point d’Angleterre, qui empêchaient le noir du velours de trancher trop crûment sur l’éblouissante blancheur de ses mains et de son cou.

À mesure qu’approchait le moment de son entrevue avec Rodolphe, l’émotion de la marquise redoublait. Pourtant sa confusion fit place à des pensées plus résolues : après de longues réflexions, elle prit le parti de confier à Rodolphe un grand… un cruel secret, espérant que son extrême franchise lui concilierait peut-être une estime dont elle se montrait si jalouse.

Ravivé par la reconnaissance, son premier penchant pour Rodolphe se réveillait avec une nouvelle force. Un de ces pressentiments qui trompent rarement les cœurs aimants lui disait que le hasard seul n’avait pas amené le prince si à point pour la sauver, et qu’en cessant depuis quelques mois de la voir il avait cédé à un sentiment tout autre qu’à celui de