Aller au contenu

Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/277

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Après un moment de silence, madame d’Harville dit à Rodolphe :

— Je n’ai qu’une manière, monseigneur, de vous prouver ma reconnaissance… c’est de vous faire un aveu que je n’ai fait à personne. Cet aveu ne me justifiera pas à vos yeux, mais il vous fera peut-être trouver ma conduite moins coupable.

— Franchement, madame — dit Rodolphe en souriant — ma position envers vous est très-embarrassante…

Clémence, étonnée de ce ton presque léger, regarda Rodolphe avec surprise.

— Comment, monseigneur ?

— Grâce à une circonstance que vous devinerez sans doute, je suis obligé de faire… un peu le grand parent, à propos d’une aventure qui, dès que vous aviez échappé au piège odieux de la comtesse Sarah, ne méritait pas d’être prise si gravement… Mais — ajouta Rodolphe avec une nuance de gravité douce et affectueuse — votre mari est pour moi presque un frère ; mon père avait voué à son