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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/278

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père la plus affectueuse gratitude… C’est donc très-sérieusement que je vous félicite d’avoir rendu à votre mari le repos et la sécurité.

— Et c’est aussi parce que vous honorez M. d’Harville de votre amitié, monseigneur, que je tiens à vous apprendre la vérité tout entière… et sur un choix qui doit vous sembler aussi malheureux qu’il l’est réellement… et sur ma conduite, qui offense celui que Votre Altesse appelle presque son frère…

— Je serai toujours, madame, heureux et fier de la moindre preuve de votre confiance. Cependant, permettez-moi de vous dire, à propos du choix dont vous parlez, que je sais que vous avez cédé autant à un sentiment de pitié sincère qu’à l’obsession de la comtesse Sarah Mac-Gregor, qui avait ses raisons pour vouloir vous perdre… Je sais encore que vous avez hésité long-temps avant de vous résoudre à la démarche que vous regrettez tant à cette heure.

Clémence regarda le prince avec surprise.

— Cela vous étonne ? Je vous dirai mon