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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/294

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dame de Lucenay si elle recevait toujours des nouvelles de M. Polidori, elle me répondit d’un air embarrassé que depuis long-temps on n’en entendait plus parler, qu’on ignorait ce qu’il était devenu, que quelques personnes même le croyaient mort…

— C’est singulier… — dit Rodolphe, se souvenant de la visite de madame de Lucenay au charlatan Bradamanti.

— Vous connaissez donc cet homme, monseigneur ?

— Oui, malheureusement pour moi… Mais, de grâce, continuez votre récit ; plus tard je vous dirai ce que c’est que ce Polidori…

— Comment ? Ce médecin…

— Dites plutôt cet homme souillé des crimes les plus odieux.

— Des crimes !… — s’écria madame d’Harville avec effroi ; — il a commis des crimes, cet homme… l’ami de madame Roland et le médecin de ma mère ! ma mère est morte entre ses mains après quelques jours de maladie !… Ah ! monseigneur, vous m’épouvan-