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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/305

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je ne parus pas au déjeuner, mon père ne s’en inquiéta même pas…

— Quel singulier oubli !… quel abandon !…

— Ayant plusieurs fois de suite rencontré un de nos voisins dans les bois où je montais ordinairement à cheval, je renonçai à ces promenades et je ne sortis plus du parc.

— Mais quelle était la conduite de cette femme envers vous lorsque vous étiez seule avec elle ?

— Ainsi que moi elle évitait autant que possible ces rencontres. Une seule fois, faisant allusion à quelques paroles dures que je lui avais adressées la veille, elle me dit froidement : — Prenez garde ; vous voulez lutter avec moi… vous serez brisée. — Comme ma mère ? lui dis-je ; il est fâcheux, madame, que M. Polidori ne soit pas là pour vous affirmer que ce sera… après-demain. — Ces mots firent sur madame Roland une impression profonde qu’elle surmonta bientôt. Maintenant que je sais, grâce à vous, monseigneur, ce que c’est que le docteur Polidori, et de quoi il est capable, l’espèce d’effroi que témoigna madame