Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/315

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gissait de mon mariage. Je vous laisse à penser, monseigneur, la joie de mon père au retour de ma future belle-mère. Le lendemain il me fit prier de passer chez lui ; il était seul avec elle. — J’ai, me dit-il, depuis long-temps songé à votre établissement. Votre deuil finit dans un mois. Demain arrivera ici M. le marquis d’Harville, jeune homme extrêmement distingué, fort riche, et en tout capable d’assurer votre bonheur. Il vous a vue dans le monde ; il désire vivement cette union ; toutes les affaires d’intérêt sont réglées. Il dépendra donc absolument de vous d’être mariée avant six semaines. Si, au contraire, par un caprice que je ne veux pas prévoir, vous refusiez ce parti presque inespéré, je me marierais toujours, selon mon intention, dès que le temps de mon deuil serait expiré. Dans ce dernier cas, je dois vous le déclarer… votre présence chez moi ne me serait agréable que si vous me promettiez de témoigner à ma femme la tendresse et le respect qu’elle mérite. — Je vous comprends, mon père. Si je n’épouse pas M. d’Harville, vous vous marierez ; et alors, pour vous et pour… madame, il n’y a plus