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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/316

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aucun inconvénient à ce que je me retire au Sacré-Cœur. — Aucun — me répondit-il froidement.

— Ah ! ce n’est plus de la faiblesse, c’est de la cruauté !… — s’écria Rodolphe.

— Savez-vous, monseigneur, ce qui m’a toujours empêchée de garder contre mon père le moindre ressentiment ? C’est qu’une sorte de prévision m’avertissait qu’un jour il payerait, hélas ! bien cher son aveugle passion pour madame Roland… Et, Dieu merci, ce jour est encore à venir…

— Et ne lui dîtes-vous rien de ce que vous avait appris le vieux notaire sur les deux mariages si brusquement rompus par les familles auxquelles M. d’Harville devait s’allier ?

— Si, monseigneur… Ce jour-là même je priai mon père de m’accorder un moment d’entretien particulier. — Je n’ai pas de secret pour madame Roland, vous pouvez parler devant elle — me répondit-il. — Je gardai le silence. Il reprit sévèrement : — Encore une fois, je n’ai pas de secret pour madame Roland… Expliquez-vous donc clairement. —