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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/328

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heureuse femme découvre cet horrible mystère : que peut-elle ? Rien…

Rien que souffrir et pleurer, rien que tâcher de surmonter son dégoût et son effroi… rien que passer ses jours dans des angoisses, dans des terreurs infinies… rien que chercher peut-être des consolations coupables en dehors de l’existence désolée qu’on lui a faite.

Encore une fois — disait Rodolphe — ces lois étranges forcent quelquefois à des rapprochements honteux, écrasants pour l’humanité…

Dans ces lois, les animaux semblent toujours supérieurs à l’homme par les soins qu’on leur donne, par les améliorations dont on les poursuit, par la protection dont on les entoure, par les garanties dont on les couvre…

Ainsi achetez un animal quelconque ; qu’une infirmité prévue par la loi se déclare chez lui après l’emplette… la vente est nulle… C’est qu’aussi, voyez donc, quelle indignité, quel crime de lèse-société ! condamner un homme à conserver un animal qui parfois tousse, corne ou boite ! Mais c’est un scandale, mais