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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/342

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ciance, presque avec dédain, une riche aumône à des malheureux que vous ne connaissez pas, et qui souvent ne méritent pas vos bienfaits. Mais si vous vous amusiez comme moi à jouer de temps à autre à la Providence, vous avoueriez que certaines bonnes œuvres ont quelquefois tout le piquant d’un roman.

— Je n’avais jamais songé, monseigneur, à cette manière d’envisager la charité sous le point de vue… amusant — dit Clémence en souriant à son tour.

— C’est une découverte que j’ai due à mon horreur de tout ce qui est ennuyeux ; horreur qui m’a été surtout inspirée par mes conférences politiques avec mes ministres. Mais pour en revenir à notre bienfaisance amusante, je n’ai pas, hélas ! la vertu de ces gens désintéressés qui confient à d’autres le soin de placer leurs aumônes. S’il s’agissait simplement d’envoyer un de mes chambellans porter quelques centaines de louis à chaque arrondissement de Paris, j’avoue à ma honte que je ne prendrais pas grand goût à la chose ; tandis que faire le bien comme je l’entends, c’est ce qu’il y a au monde de plus amusant. Je tiens à