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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/343

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ce mot, parce que pour moi il dit tout… ce qui plaît, tout ce qui charme, tout ce qui attache… Et vraiment, madame, si vous vouliez devenir ma complice dans quelques ténébreuses intrigues de ce genre, vous verriez, je vous le répète, qu’à part même la noblesse de l’action, rien n’est souvent plus curieux, plus attachant, plus attrayant… quelquefois même plus divertissant, que ces aventures charitables… Et puis, que de mystères pour cacher son bienfait !… que de précautions à prendre pour n’être pas connu !… que d’émotions diverses et puissantes… à la vue de pauvres et bonnes gens qui pleurent de joie en vous voyant !… Mon Dieu ! cela vaut autant quelquefois que la figure maussade d’un amant jaloux ou infidèle, et ils ne sont guère que cela… tour à tour… Tenez ! les émotions dont je vous parle sont à peu près celles que vous avez ressenties ce matin en allant rue du Temple… Vêtue bien simplement pour n’être pas remarquée, vous sortiriez aussi de chez vous le cœur palpitant, vous monteriez aussi tout inquiète dans un modeste fiacre dont vous baisseriez les stores pour ne pas être vue, et