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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/350

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— Je les mettrai moi-même, monseigneur, en faisant comme d’habitude ma promenade à pied…

— Vous sortez souvent seule et à pied ?

— Quand il fait beau, presque chaque jour.

— À merveille ! C’est une habitude que toutes les femmes devraient prendre dès les premiers mois de leur mariage… Dans de bonnes… ou de mauvaises prévisions… l’usage existe… C’est un précédent, comme disent les procureurs ; et plus tard ces promenades habituelles ne donnent jamais lieu à des interprétations dangereuses… Si j’avais été femme (et entre nous j’aurais été, je le crains, à la fois très-charitable et très-légère), le lendemain de mon mariage, j’aurais pris le plus innocemment du monde les allures les plus mystérieuses… Je me serais ingénûment enveloppée des apparences les plus compromettantes… toujours pour établir ce précédent que j’ai dit, afin de pouvoir un jour rendre visite à mes pauvres… ou à mon amant.

— Mais voilà qui est une affreuse perfidie,