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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/353

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matin l’a si fort affecté, qu’il est… souffrant — dit la marquise à voix basse.

— Ah ! je comprends… — répondit tristement Rodolphe. — Allons, du courage !… Il manquait un but à votre vie, une distraction à vos chagrins, comme vous disiez… Laissez-moi croire que vous trouverez cette distraction dans l’avenir dont je vous ai parlé… Alors votre âme sera si remplie de douces consolations, que votre ressentiment contre votre mari n’y trouvera peut-être plus de place. Vous éprouverez pour lui quelque chose de l’intérêt que vous portez à votre pauvre enfant… Et quant à ce petit ange, maintenant que je sais la cause de son état maladif, j’oserai presque vous dire d’espérer un peu…

— Il serait possible ! monseigneur ? et comment ? — s’écria Clémence en joignant les mains avec reconnaissance.

— J’ai pour médecin ordinaire un homme très-inconnu et fort savant : il est resté long-temps en Amérique ; je me souviens qu’il m’a parlé de deux ou trois cures presque merveilleuses faites par lui sur des esclaves atteints de cette effrayante maladie.