Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/48

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puissantes ; sa rude et épaisse chevelure retombait comme une crinière sur son front livide ; ses paupières rouges, démesurément écartées par la frayeur, laissaient alors voir la moitié de sa prunelle immobile, terne, vitreuse, morte… le regard d’un cadavre.

Ses formidables épaules se courbaient humblement. Cet hercule s’agenouillait tremblant aux pieds d’une vieille femme et d’un enfant.

La borgnesse, enveloppée d’un châle de tartan rouge, la tête couverte d’un vieux bonnet de tulle noir qui laissait échapper quelques mèches de cheveux gris, dominait le Maître d’école de toute sa hauteur. Le visage osseux, tanné, ridé, plombé, de cette vieille au nez crochu, exprimait une joie insultante et féroce ; son œil fauve étincelait comme un charbon ardent ; un rictus sinistre retroussait ses lèvres ombragées de longs poils, et montrait trois ou quatre grandes dents jaunes et déchaussées.

Tortillard, vêtu de sa blouse à ceinture de cuir, debout sur un pied, s’appuyait au bras de la Chouette pour se maintenir en équilibre.