moi tout. D’ailleurs, je puis vous dire cela ; le jour approche où madame Georges et M. Rodolphe vous présenteront aux fonts du baptême, en prenant devant Dieu l’engagement de vous protéger toujours.
— M. Rodolphe ? lui… qui m’a sauvée ! — s’écria Fleur-de-Marie en joignant les mains ; — il daignerait me donner cette nouvelle preuve d’affection ! Oh ! tenez, je ne vous cacherai rien, mon père, je crains trop d’être ingrate.
— Ingrate, et comment ?
— Pour me faire comprendre, il faut que je vous parle des premiers jours où je suis venue à la ferme.
— Je vous écoute ; nous causerons en marchant.
— Vous serez indulgent, n’est-ce pas, mon père ? Ce que je vais vous dire est peut-être bien mal.
— Le Seigneur vous a prouvé qu’il était miséricordieux. Prenez courage.
— Lorsque j’ai su, en arrivant ici, que je ne quitterais pas la ferme et madame Georges — dit Fleur-de-Marie après un moment