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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/70

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Croyez-moi, Dieu ne vous a laissée un moment dans la voie mauvaise que pour vous réserver la gloire du repentir et la récompense éternelle due à l’expiation ! Ne l’a-t-il pas dit lui-même : « Ceux-là qui font le bien sans combat, et qui viennent à moi le sourire aux lèvres, ceux-là sont mes élus ; mais ceux-là qui, blessés dans la lutte, viennent à moi saignants et meurtris, ceux-là sont les élus… d’entre mes élus… » Courage donc, mon enfant !… soutien, appui, conseils, rien ne vous manquera… Je suis bien vieux… mais madame Georges, mais M. Rodolphe ont encore de longues années à vivre… M. Rodolphe surtout… qui vous témoigne tant d’intérêt… qui suit vos progrès avec une sollicitude si éclairée… dites, Marie, dites, pourriez-vous jamais regretter de l’avoir rencontré ?

La Goualeuse allait répondre lorsqu’elle fut interrompue par la paysanne dont nous avons parlé, qui, suivant la même route que la jeune fille et l’abbé, venait de les rejoindre ; c’était une des servantes de la ferme.

— Pardon, excuse, monsieur le curé — dit-elle au prêtre — mais madame Georges