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Page:Sue - Les mystères de Paris, 3è série, 1842.djvu/87

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beilles de pommes et de deux fromages, complétait l’abondante symétrie de ce repas. Trois ou quatre cruches de grès remplies d’un cidre pétillant, autant de miches de pain bis grandes comme des meules de moulin, étaient à la discrétion des laboureurs.

Un vieux chien de berger, griffon noir, presque édenté, doyen émérite de la gent canine de la métairie, devait à son grand âge et à ses anciens services la permission de rester au coin du feu. Usant modestement et discrètement de ce privilège, le museau allongé sur ses deux pattes de devant, il suivait d’un œil attentif les différentes évolutions culinaires qui précédaient le souper.

Ce chien vénérable répondait au nom quelque peu bucolique de Lysandre.

Peut-être l’ordinaire des gens de cette ferme, quoique fort simple, semblera-t-il un peu somptueux ; mais madame Georges (en cela fidèle aux vues de Rodolphe) améliorait autant que possible le sort de ses serviteurs, exclusivement choisis parmi les gens les plus honnêtes et les plus laborieux du pays. On les