Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/159

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son prochain rendez-vous avec la marquise, quelque malheur à soulager.

Il pensa que peut-être le hasard le mettait sur la voie d’une noble infortune qui pourrait, selon son projet, intéresser le cœur et l’imagination de madame d’Harville.

Le projet de lettre qu’il tenait entre ses mains et dont la copie n’avait pas sans doute été envoyée à la personne dont on implorait l’assistance, annonçait un caractère fier et résigné que l’offre d’une aumône révolterait sans doute. Alors que de précautions, que de détours, que de ruses délicates pour cacher la source d’un généreux secours ou pour le faire accepter !…

Et puis que d’adresse pour s’introduire chez cette femme afin de juger si elle méritait véritablement l’intérêt qu’elle semblait devoir inspirer ! Rodolphe entrevoyait là une foule d’émotions neuves, curieuses, touchantes, qui devaient singulièrement amuser madame d’Harville, ainsi qu’il le lui avait promis.

— Eh bien ! mon mari — dit gaiement Rigolette à Rodolphe — qu’est-ce que c’est donc que ce chiffon de papier que vous lisez là ?