Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/166

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étrangers. Enfin elle a averti le portier que je viendrais enlever tout ce que le propriétaire ne gardait pas, et nous sommes revenues ici. La jeune demoiselle donnait le bras à sa mère et portait à sa main le petit paquet renfermant tout ce qu’elles possédaient. Je leur ai compté leur argent, trois cent quinze francs, et je ne les ai plus revues.

— Mais leur nom ?

— Je ne le sais pas ; la dame m’avait vendu ses effets en présence du portier ; je n’avais pas besoin de m’informer de son nom… ce qu’elle vendait était bien à elle.

— Mais leur nouvelle adresse ?

— Je n’en sais rien non plus.

— Sans doute on la connaît dans son ancien logement ?

— Non, monsieur. Quand j’y ai retourné pour chercher mes effets, le portier m’a dit, en me parlant de la mère et de la fille : — C’étaient des personnes bien tranquilles, bien respectables et bien malheureuses ; pourvu qu’il ne leur arrive pas malheur ! Elles ont l’air comme ça calmes ; mais, au fond, je suis sûr qu’elles sont désespérées. — Et où vont-