Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/193

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— Ma pauvre voisine, j’attends de vous un nouveau service ; il faudrait me laisser libre de disposer de votre chambre pendant une heure.

— Tant que vous voudrez, monsieur Rodolphe… vous avez ma clef. Mais, mon Dieu, qu’est-ce qu’il y a donc ?

— Je vous l’apprendrai tantôt ; ce n’est pas tout, il faudrait être assez bonne pour retourner au Temple dire qu’on n’apporte que dans une heure ce que nous avons acheté.

— Bien volontiers, monsieur Rodolphe ; mais est-ce qu’il arrive encore malheur aux Morel ?

— Hélas ! oui, il leur arrive quelque chose de bien triste, vous ne le saurez que trop tôt.

— Allons, mon voisin, je cours au Temple… Mon Dieu ! moi qui, grâce à vous, croyais ces braves gens hors de peine !… — dit la grisette ; et elle descendit rapidement l’escalier.

Rodolphe avait voulu surtout épargner à Rigolette le triste tableau de l’arrestation de Louise.

— Mon commissaire — dit madame Pipe-