Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/195

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N’est-ce pas que vous m’avez dit : « Louise ne vous quittera plus, ce sera votre récompense. » Oh ! à cette bienheureuse promesse, je l’avoue, un moment j’ai oublié la mort de ma pauvre petite Adèle ; mais aussi je veux n’être plus séparé de toi, Louise, jamais ! jamais !

Le cœur de Rodolphe se brisa, il n’eut pas la force de répondre une parole.

Le commissaire dit sévèrement à Louise :

— Vous vous appelez Louise Morel ?

— Oui, monsieur — répondit la jeune fille interdite.

Rodolphe avait ouvert la chambre de Rigolette.

— Vous êtes Jérôme Morel, son père ? — ajouta le magistrat en s’adressant au lapidaire.

— Oui… monsieur… mais…

— Entrez là avec votre fille.

Et le magistrat montra la chambre de Rigolette, où se trouvait déjà Rodolphe.

Rassurés par la présence de ce dernier, le lapidaire et Louise, étonnés, troublés, obéirent au commissaire ; celui-ci ferma la porte, et dit à Morel avec émotion :

— Je sais combien vous êtes honnête et