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Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/198

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— Moi, voler ! — s’écria-t-elle, et, les joues colorées d’une généreuse indignation, son accent, son geste, rassurèrent son père :

— Je le savais bien ! — s’écria-t-il. — Vous voyez, monsieur le commissaire… Elle le nie… et de sa vie elle n’a menti, je vous le jure… Demandez à tous ceux qui la connaissent, ils vous l’affirmeront comme moi. Elle mentir ! ah ! bien oui… elle est trop fière pour ça ; d’ailleurs, la lettre de change a été payée par notre bienfaiteur… Cet or, elle ne veut pas le garder ; elle allait le rendre à la personne qui le lui a prêté, en lui défendant de la nommer… n’est-ce pas, Louise ?

— On n’accuse pas votre fille d’avoir volé — dit le magistrat.

— Mais, mon Dieu ! de quoi l’accuse-t-on, alors ? Moi, son père, je vous jure que, de quoi qu’on puisse l’accuser, elle est innocente ; et de ma vie non plus je n’ai menti.

— À quoi bon connaître cette accusation ? — lui dit Rodolphe, ému de ses douleurs — l’innocence de Louise sera prouvée ; la personne qui s’intéresse vivement à vous protégera votre fille… Allons, du courage… cette