Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/282

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blondinette, quoiqu’un peu pâlotte… — Ce gaillard-là — comme dit Joconde — a courtisé la brune et la blonde — il n’y a pas de loi qui le défende ; quant à cette malheureuse, après tout, c’est sa faute ! Pourquoi ne s’est-elle pas défendue ? Elle n’aurait pas eu à commettre un crime… un… crime monstrueux qui fait… qui fait… rougir la société… jusque dans ses fondements.

» — Et ce bonnetier enrichi ou cet usurier aura raison, parfaitement raison.

» En vertu de quoi ce monsieur peut-il être incriminé ? de quelle complicité directe ou indirecte, morale ou matérielle, peut-on l’accuser ?

» Cet heureux coquin a séduit une jolie fille, ensuite il l’a plantée là, il l’avoue ; où est la loi qui défend ceci et cela ?

» La société en cas pareil, ne dit-elle pas comme ce père de je ne sais plus quel conte grivois :

» — Prenez garde à vos poules… mon coq est lâché, je m’en lave les mains !

» Mais qu’un pauvre misérable, autant par besoin que par stupidité, contrainte, ou igno-