Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/324

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— Il se trouve souvent forcé d’être en relation avec des fripons…

— Ensuite, monsieur ?

— Il doit, autant qu’il le peut, empêcher un nom honorable d’être traîné dans la boue.

— Qu’ai-je de commun avec tout cela ?

— Votre père vous avait laissé un nom respecté que vous déshonorez, monsieur !…

— Qu’osez-vous dire ?

— Sans l’intérêt qu’inspire ce nom à tous les honnêtes gens, au lieu d’être cité ici, devant moi, vous le seriez à cette heure devant le juge d’instruction.

— Je ne vous comprends pas.

— Il y a deux mois, vous avez escompté, par l’intermédiaire d’un agent d’affaires, une traite de cinquante-huit mille francs, souscrite par la maison Meulaert et compagnie, de Hambourg, au profit d’un William Smith, et payable dans trois mois chez M. Grimaldi, banquier à Paris.

— Eh bien ?

— Cette traite est fausse.

— Cela n’est pas vrai…

— Cette traite est fausse !… La maison Meu-