Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/332

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souriante. Depuis lors vous êtes toujours restée en Normandie ?

— Mon Dieu ! oui ; M. d’Orbigny ne peut vivre maintenant qu’à la campagne… et ce qu’il aime, je l’aime… Aussi vous voyez en moi une vraie provinciale : je ne suis pas venue à Paris depuis le mariage de ma chère belle-fille avec cet excellent M. d’Harville… le voyez-vous souvent ?…

— D’Harville est devenu très-sauvage… et très-morose… On le rencontre assez peu dans le monde — dit M. de Saint-Remy avec une nuance d’impatience, car cet entretien lui était insupportable, et par son inopportunité, et parce que le notaire semblait s’en amuser beaucoup. Mais la belle-mère de madame d’Harville, enchantée de cette rencontre avec un élégant, n’était pas femme à lâcher sitôt sa proie.

— Et ma chère belle-fille — reprit-elle — n’est pas, je l’espère, aussi sauvage que son mari ?

— Madame d’Harville est fort à la mode et toujours fort entourée, ainsi qu’il convient